Le passage des 40 ans est souvent, et pour beaucoup, important. C’est le moment de se poser plein de questions et notamment une des plus importantes : Est-ce que mon métier me plait vraiment ?.
J’ai toujours eu le même profil (développement). Je fais le même travail mais dans des entreprises différentes (en région et effectif aussi). Vient le jour où j’ai envie de changer de région, de secteur et, avec un petit risque induit à l’incertitude de ce secteur. J’arrive dans le monde des énergies renouvelables.
Tout s’est relativement bien passé pendant un certain temps (3 ans tout de même) jusqu’au moment où l’entreprise perd de l’argent. Les relations internes se détériorent grandement et une vaste chasse aux sorcières est lancée pour tenter d’éviter le crash en lâchant du lest (humain donc) tout en évitant le fastidieux « plan de licenciement ».
Mon poste me permet d’anticiper, et n’étant pas adepte des combats perdus d’avance, je préfère négocier un départ (rupture conventionnelle donc).
A 40 ans, un passage délicat.
A 40 ans c’est toujours un moment délicat puisque j’ai quitté l’entreprise sans nouvel emploi en vue.
C’était volontaire ! Je trouve en effet toujours utile de s’arrêter au bord du chemin de sa vie pour respirer et faire le point. Toujours courir permet d’arriver plus vite c’est vrai, mais pas toujours où l’on voudrait…
Ce départ, bien que négocié à « l’amiable » n’est jamais sans laisser de marques puisque on se pose toujours des questions : le problème venait-il de la crise (elle a bon dos la crise hein ?) ? d’un manque de visibilité et de stratégie de l’entreprise ? de moi ? peut-être un peu de tout cela ?
Ceci étant, avant de repartir à toute vitesse dans la même activité je me pose la question : « est-ce que mon métier me plait vraiment ? » « Suis-je bien fait pour ça ? »
Je profite donc de mon crédit formation pour faire un bilan de compétences.
Il est avant tout nécessaire de rencontrer plusieurs cabinets et surtout plusieurs conseillers. Le bilan de compétences est un exercice où il faut se mettre à livre ouvert et donc la relation de personne à personne est essentielle.
Après 3 rendez-vous avec des conseillères différentes (en l’occurrence que des femmes), je choisis Elizabeth Jungling du Cabinet Maia Conseil d’Aix en Provence. C’est avec elle que je me suis senti le plus à l’aise.
Le bilan de compétences commence.
L’exercice commence alors, réparti sur plusieurs semaines, le but étant d’éviter de courir (je semble en vouloir après la course…) aux conclusions trop vite.
Petit à petit et méthodiquement il faut s’ouvrir, se confesser, ne pas hésiter à pointer du doigt ses défauts, ses échecs (Aïe !). Mais dites-vous ceci :
« Appréciez d’échouer, et apprenez de l’échec, car on n’apprend rien de ses succès. » James Dyson (oui, celui des aspirateurs !),
Ou plus ancien :
« Échouer, c’est avoir la possibilité de recommencer de manière plus intelligente. » Henry Ford (fondateur de la marque automobile donc !).
A mesure des RDV et du travail personnel (et oui, il y a des devoirs à faire !) on progresse donc dans sa démarche, l’idée dans ma petite tête germe alors !. En fait, je sais très bien pourquoi je suis fait (le contraire aussi c’est important…) mais au moins j’en ai la « preuve » grâce à cette analyse et aux tests effectués.
Rassuré (ou pas), on se retrouve devant l’évidence. Pour ma part cela a été de dire que j’étais à ma place mais précédemment pas dans la bonne structure et avec les bonnes personnes.
Le choix du projet professionnel
Une fois qu’on se connait un peu mieux, le bilan se termine donc avec plusieurs projets (recherche d’un ou deux emplois types, création d‘entreprise, reprise d’études ou formations, un aller simple pour Mars…) à mener pour aboutir à l’épanouissement !
Sachant que j’étais déjà dans la bonne file, pas besoin de changer de voie donc, ni de faire demi-tour !. J’ai tout simplement (mais pas si facile) cherché la structure qui me correspondrait. Finalement on est humain et vu le temps qu’on passe sur son lieu de travail, il est très important de prendre en compte l’environnement du dit travail. Avec qui ? open-space ou pas ? quelle ambiance ? un aménagement Feng-shui ? etc. ( là j’éviterai toute citation mais j’ai travaillé 10 ans pour un très grand groupe. Ca peut faire rêver sur son profil mais au-delà de ça, le management était sans cesse changeant, reconnaissance zéro, réunionite aigue et motivation nulle mais pour les séances de team building inefficaces : là champion !).
A la recherche d’une entreprise
Vous me direz : « et après ! », et bien après ce bilan et quelques mois j’ai trouvé une entreprise où l’homme et les relations sont importantes. Il y est interdit de se tirer dans les pattes pour réussir mais de réussir tous ensemble (qui a dit que ce n’était pas possible ?).
Pour conclure, que dire sur le bilan de compétences ?
Je dirais que le bilan de compétences est important. Il sert de révélateur pour le négatif (au sens « photo » hein, pas péjoratif) qui est en nous et qu’on ne sait pas ou qu’on ne veut pas toujours voir.
A mon sens il y a une grande différence entre « je me verrais bien faire ça » (merci l’égo) et le « est-ce que ça me plairait et est-ce que je saurais faire ça ? »
Une dernière pour la fin donc : « Rappelle-toi : l’unique personne qui t’accompagne toute ta vie, c’est toi-même ! Prends soin de toi… » Pablo Picasso parait-il.
Christophe W.